jeudi 18 mai 2017

Jour 5 - Temps 1 : Une visite


Empreintes et traces, chemin de verdure.
F.M.R.
Le présent va déjà loin devant.
Dedans-dehors, se mettre d’accord.
Rester groupés.
Parler / Marcher.
L’herbe est coupée.
Les souvenirs du nez sont les plus prenants,
Vous le saviez ?
L’air est liquide parmi les sapins.
On s’égare, se trompe,
écrire c’est marche arrière – parfois.
Dehors, il y a des coins secrets.

Ecrire, F.M.R est-il au sanctuaire ?
Nos pas nous le dirons,
Pour l’heure nous allons dans la forêt du poème.
Iris sauvages du Temps,
Champs empoisonnés, fleurs d’ails
Et passage interdit.

F.M.R est-il le roi d’une cabane cachée ?

Trésor sauvage pour les soirs tranquilles.
L’arbre apaise, calme le cœur, la tête,
Vide de toutes les méchancetés.
L’arbre s’ouvre à tout le monde,
Il sait l’enfance troll, la colère, le chagrin.

Une feuille séchée vient se poser sur le papier.
Le vieux séquoia ouvre ses bras.
Grandeur, beauté,
La vie en branches entremêlées.

F.M.R. est-il un souvenir d’automne ?
Un témoignage d’amour, d’amitié ?

Coup de vent, de sang.
L’œil file au chantier.
Dos à dos, le vieillard de bois essaie
D’oublier le bruit des gros engins.

Remise en route.
Toujours parler, toujours marcher.
Mémoire tombe sur un cul de sac.
Interdiction encore.
Des mots d’hygiène et de restriction.
File, filons
Vers la cabane de jeux.
Jamais on se dispute ici,
C’est comme ça, c’est ainsi.

Encore parler, encore marcher.
Chemin dans le gravier,
Poussière aux pieds,
En route vers l’intérieur.

F.M.R. est-il éducateur ?
Maîtresse de maison ?
Copain, compagnon ?
À l’intérieur, les mots sont en travaux.
Les mots sont un plafond ouvert,
Une jungle de fils électriques
Et même du papier peint pourri
Mais aussi des lunes et des soleils,
Des étoiles parsemées.
Les mots sont des clés magiques,
Elles ouvrent la porte du Grand Nord.

A l’intérieur, les mots sont du sérieux :
Des coffres et des dossiers.
F.M.R est-il un facteur privé ?
Les murs sont moches et silencieux
Alors que dehors traîne et papote, joyeux.

Il est là, le docteur ?
Non, c’est un travailleur.
Bonjour, bonjour, l’accueil !
L’entrée est une sortie.
L’écran de surveillance nous sourit.
Les souvenirs se grattent la tête.
Les mots dansent la zumba.
Les mots, c’est du n’importe quoi !
N’est-ce pas ?

Allons ! Encore un pas, un pas encore !
Vers la chaleur, la lumière !
Parce qu’ici, ça sent le mouton, la transpiration.
Les murs racontent les grands moments,
Les rires, les cris, les déchirements.
Bouscule, bascule le passé
  • le passé, c’est des clopinettes vous savez ?!
Et des taches de café.
Et des soupirs dans l’escaliers.
On monte ? On descend ?
Mémoire se lave à la cave.
Le poème est en toiles d’araignées.
Le poème sent l’humidité.
Même à la cave, c’est rangé.
Même à la cave, on peut travailler.
Ranger, travailler,

F.M.R. est-il un fantôme ?
Un squelette dans le placard ?

Attends, attendez !
Le chemin se suspend à une corde à linge.
Le poème refait ses lacets.
On va s’arrêter là.
Mémoire, mémoire, on y reviendra une prochaine fois.


Noémie, Dimitri, Quentin, Gauthier, Séverine, Pierre, Yann

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